Café en grains : Golobe - Ethiopie - 250g - Lionel Lugat

La  woreda d'Anfilloo  se situe à l'extrême ouest de la  région d'Oromia  à proximité du  Soudan  et se divise en une multitude de terroirs :  Yeti, Yerer, Henna, Garjeda, Dawo Tobbi... Chaque producteur possède des  petites parcelles  au coeur de la forêt sur lesquelles ils cultivent avec la plus grande attention les  caféiers.

Ce  système complexe de caféiculture  permet de préserver l' implantation d'espèces arboricoles endémiques  et de contribuer à la  biodiversité.  Ces terroirs sont probablement les plus hauts du monde puisque les  caféiers  poussent entre  1500 et 2400m d'altitude  sous ombrage sur des parcelles dont la superficie dépassent rarement quelques hectares...

La culture du café à  Anfilloo  remonte à l'arrivée d'un homme venant de  Jimma  où se pratiquait déjà la  caféiculture.  En arrivant dans la forêt de  Waabaa,  ce dernier observe des  caféiers sauvages  dans la forêt. Familier de cette plante et de sa culture, il commence à planter des  caféiers  en utilisant les  caféiers sauvages. Waabaa  est ainsi devenu le point de départ de la  caféiculture à Anfilloo.

Berceau du café , l' Ethiopie cultive exclusivement l'espèce botanique " Arabica" à des altitudes situées entre 1500 et 2300 mètres au dessus du niveau de la mer.

Plus le café est cultivé dans les hauts plateaux , meilleure est la qualité organoleptique du grain torréfié , notamment en terme de vivacité.

On appelle les cafés éthiopiens,  les " Cafés Moka", car ils étaient autrefois exportés depuis le Port de Mocha au Yémen, dans la péninsule arabique. On compte plusieurs types de Moka.

Avec 400 000 hectares de zones cultivées, le café occupe encore une place centrale dans l'économie Ethiopienne , notamment concernant les devises.

Le pays est le 5ème producteur et le  10ème exportateur mondial . 60% de la production est exportée, soit 172 000 tonnes/an.

Les caféiers sont cultivés : sous ombrage forestiers naturels (15%), semi forestier (35%), en association avec d'autres cultures (35%) ou encore en plantation intensive (15%).

80% des cafés sont des cafés dits "naturels" car ils sont traités par voie sèche et le restant, soit 20% des cafés, sont dits "lavés".

La quasi-totalité des producteurs n'utilise pas d'intrant chimique. Le café Ethiopien pourrait être reconnu comme biologique, mais le pays n'a pas mis en place la certification, car sans doute trop coûteuse.